//=$baseaddrComplete?>
Dans le milieu de l’automobile, c’est devenu une banalité. Mais il est clair que lors de la prochaine décennie, l’industrie automobile évoluera davantage qu’au cours du siècle écoulé.
Si vos (petits-) enfants se demanderont bientôt ‘à quoi servaient ces pédales’ et ‘à quoi ressemblait une station-service’, ce sera surtout à cause des prochaines révolutions technologiques.
Le bouleversement technologique qui s’annonce commence évidemment par l’électrification du parc automobile. Une condition sine qua non depuis l’éclatement du scandale du Dieselgate en 2015. Et cette électrification, elle s’est sensiblement accélérée. Conscients que l’industrie automobile ne peut pas continuer à reposer uniquement sur des technologies de propulsion qui ont déjà 130 ans, de nombreux constructeurs ont décidé de tourner la page. Il s’en est suivi une transition énergétique jamais vue : nos voitures ‘analogiques’ fonctionnant grâce à des carburants fossiles vont progressivement céder la place à des véhicules entièrement électriques et donc zéro émission. Évidemment, cette absence d’émissions peut faire débat puisqu’il reste un énorme chemin à parcourir tant au niveau de la production que de l’approvisionnement en électricité.
L’angoisse de l’autonomie, les longs délais de recharge, le prix des véhicules, etc. Les adversaires des voitures électriques ont encore aujourd’hui de nombreuses raisons pour continuer à ne jurer que par leur moteur diesel polluant. Mais cela pourrait bientôt changer puisque le développement des batteries à l’état solide est dans sa dernière ligne droite. Ces ‘super-batteries’ disposant d’un électrolyte solide possèdent une densité énergétique jusqu’à 2,5 fois supérieure à celle des actuelles batteries lithium-ions. Mais surtout, elles peuvent être rechargées sensiblement plus vite.
L’arrivée sur le marché de voitures entièrement autonomes fait aujourd’hui encore l’objet de nombreuses spéculations. L’un des plus grands défis technologiques à relever est celui du traitement des données. Une voiture autonome devra être en mesure de traiter tellement de données qu’il faudra faire appel pour cela à des CPU (Central Processing Unit) capables d’offrir des vitesses de calcul de plusieurs Teraflops. Afin de vous donner une idée, un CPU possédant une vitesse de calcul de 1 Teraflop est capable d’effectuer 100 milliards d’opérations par seconde. La voiture autonome de niveau 5 sera certainement connectée, mais elle devra être suffisamment indépendante afin de pouvoir interpréter elle-même toutes les conditions de circulation et réagir de façon adéquate à la situation. Selon Bosch, une solution cloud qui permettrait à la voiture de fonctionner simplement grâce à la connectivité n’est pas réaliste car les réseaux peuvent tomber en panne et l’on se retrouverait alors avec une voiture autonome roulant « à l’aveugle » car elle ne dispose pas des données nécessaires. De nombreux défis restent encore à relever : la nécessité de pouvoir compter sur davantage de capteurs, la fiabilité et la sécurité, la détection à 360 degrés dans toutes les circonstances, l’intelligence artificielle, la localisation et bien évidemment la législation, qui devra définir les normes.
Si c’est quelque chose de difficile à comprendre pour ceux qui avaient un poster de Ferrari F40 ou de Lamborghini Countach dans leur chambre d’adolescent, il est clair que les jeunes de la génération Y ont beaucoup moins envie aujourd’hui de passer leur permis de conduire ou de posséder leur propre voiture. Dans ce contexte, il est très facile de comprendre pourquoi le concept de Mobility-as-a-Service, ‘MaaS’ en abrégé, va devenir de plus en plus populaire dans les années à venir. Cette notion de mobilité en tant que service permet aux usagers de sélectionner à la carte l’une des nombreuses solutions de mobilité disponibles, qu’il s’agisse de services de covoiturage, d’autopartage, de vélos partagés ou des réseaux de transports publics, qui peuvent être aisément réservés et payés à l’aide d’une seule appli.
L'hydrogène est susceptible de devenir un carburant sans CO2 utilisable pour toutes les formes de mobilité à venir, des voitures particulières aux camions et même aux navires. Bien que le manque d'infrastructures de ravitaillement soit le plus grand obstacle à l'heure actuelle, l'utilisation des voitures à hydrogène augmente rapidement et il est prévu de construire davantage de stations de ravitaillement en hydrogène en Europe.